La Fondation Vareille importe en France un dispositif de lutte contre les inégalités qu’elle teste actuellement en Suisse. L’idée est d’améliorer sur la durée les résultats scolaires d’enfants de milieu défavorisé en les initiant très tôt, en maternelle, au violon.
Sur la scène de la salle « Visages du monde » de Cergy Le Haut (95) les enfants de l’école du Chat Perché, ont revêtu leurs habits du dimanche, costume en lamé violet ou chemisier blanc à jabot, et portent des violons qui semblent presque aussi grands qu’eux. Ce n’est pas étonnant puisque les futurs apprentis ne sont qu’en maternelle, certains en moyenne section. Ce lundi 8 octobre, les très jeunes écoliers se voyaient donc remettre officiellement l’instrument qui va les accompagner pendant quatre ans, sous le regard de leurs parents, de l’équipe pédagogique, des politiques présents, et d’Hélène et Pierre Vareille. Le couple, avec la Fondation Vareille, est à l’origine du projet « un violon dans mon école » initié en Suisse en 2014. Le dispositif repose sur le principe suivant : l’enseignement intensif du violon de 4 à 8 ans accélère le développement des capacités d’apprentissage et permet de compenser les retards accumulés avant l’entrée à l’école. Il s’agit donc d’initier de jeunes enfants de milieu défavorisé à cet instrument exigeant dans le but d’améliorer leur développement cognitif et leurs compétences socio-émotionnelles.
Ce programme s’inspire, très librement, d’une expérience londonienne qui cherchait à repérer les artistes du futur parmi les enfants les moins aisés. Hélène Vareille est allée sur place. « En discutant avec les enseignants j’ai été frappée par leur enthousiasme et par le fait qu’ils évoquaient les répercussions positives des cours de musique sur le niveau scolaire des enfants. Nous nous sommes dit qu’il y avait peut-être un moyen de faire d’une pierre deux coups. Permettre à ces enfants de découvrir un univers qui ne leur est pas familier et compenser les inégalités scolaires. Nous avons fait des recherches et nous avons découvert qu’il existait de nombreuses données sur le sujet ». Le dossier de presse affirme ainsi que « de nombreuses publications scientifiques démontrent les relations entre l’apprentissage de la musique et le développement des capacités cognitives ».