Voici, pour la période du 16 au 28 février 2016, notre sélection de contenus picorés sur le web sur les thématiques Education/Périnatalité/Enfance, le plus souvent en anglais. Vous trouverez, pour chaque focus, un titre de notre composition, le lien vers la ou les source(s) puis un résumé traduit du ou des article(s) mis en ligne sur le sujet.
Périnatalité
Au Swatziland, l’urgence de la prise en charge des femmes enceintes séropositives
Une femme enceinte sur trois est séropositive au Swaziland ! La prise en charge de ces patientes est donc une urgence absolue. Une équipe de chercheurs a analysé les modalités d’un nouveau protocole de prévention de transmission du virus au bébé. Jusqu’à présent seules les femmes ayant déjà déclaré la maladie pouvaient recevoir une thérapie antirétrovirale. Dans 12 centres de santé, l’option B+ a été testée. Il s’agit de mettre sous traitement antirétroviral toutes les femmes enceintes séropositives, même sans symptôme. C’est désormais cette option qui est en vigueur dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Les auteurs de l’étude ont publié des résultats intermédiaires. La couverture de femmes sous thérapie antirétrovirale a beaucoup augmenté. En revanche, leur suivi en post-partum se révèle très aléatoire. Après l’accouchement, un grand nombre d’entre elles ne bénéficient plus d’une prise en charge.
L’ensemencement vaginal à la rescousse des bébés nés par césarienne
Des médecins de l’Imperial college de Londres plaident pour que soient menées des recherches sur « l’ensemencement vaginal ». Cette technique consiste à transmettre au bébé né par césarienne, à l’aide d’un tampon de gaze, les sécrétions vaginales de sa mère. Pourquoi ? Parce que ces bébés ne passent pas par le vagin de leur mère et ne bénéficient donc pas de la transmission de sa flore vaginale. Or cette flore participe à la constitution du microbiote du nouveau-né, cet ensemble de microbes qui le colonisent, jouent un rôle l’élaboration de ses défenses immunitaires, et entrent en tous cas en ligne de compte dans la prévention de problèmes ultérieurs de santé. On sait que la césarienne est liée à un risque accru d’obésité, d’asthme ou de maladies auto-immunes et on sait par ailleurs que le microbiote peut lui-même avoir un impact sur ces pathologies. C’est ce qui sous-tend le principe de l’ensemencement vaginal. Mais les effets de cette pratique n’ont pour le moment pas été démontrés. D’où la nécessité de mener des recherches.
Une évaluation plus contraignante pour les sages-femmes anglaises
C’est une révolution dans le système de soins anglais. Les infirmières et sages-femmes vont devoir revalider leur pratique tous les trois ans, au moment où elles renouvellent leur affiliation au Conseil de l’ordre. Elles devront apporter la preuve d’un nombre minimum d’heures effectuées dans un service hospitalier et de formation continue, fournir cinq « réflexions écrites » choisies parmi quatre grands thèmes, recueillir les retours de patients ou de leur famille, de collègues et même de leurs proches, et obtenir la confirmation par un tiers de leur aptitude à exercer. Ces nouvelles obligations font suite au scandale parti de l’hôpital de Stafford et qui a éclaboussé l’ensemble du système de soins. Entre 400 et 1200 patients seraient décédés en quatre ans dans cet établissement en raison de la mauvaise qualité des soins. Une très longue enquête a mis en lumière toute une série de dysfonctionnements et a amené le gouvernement à conduire une réflexion de fond sur l’organisation des soins dans le pays.
Arrivée tardive à la maternité = accouchement moins médicalisé
The Green Journal/BJOG
Les résultats de cette étude sont logiques et pas du tout contre-intuitifs : pour un accouchement moins médicalisé, ne venez pas trop tôt à la maternité ! Les auteurs de cette étude parue dans le BJOG montrent qu’une admission en maternité avec un col dilaté à moins de 4 cm induit un risque accru d’intervention médicale et de césarienne. Pour les nullipares (premier bébé), 84% de celles arrivées à un stade précoce de dilatation ont eu une péridurale contre 71,8% pour celles qui sont arrivées plus tardivement. Pour les multipares, les taux sont de 66,3% contre 53,1%. 58,5% des nullipares arrivées avec un col peu dilaté ont reçu de l’ocytocine pour accélérer le travail contre 36,6% de celles qui ont attendu un peu plus avant de se présenter (45,9% contre 20,7% pour les multipares). Pour la césarienne, les taux sont de 21,8% contre 14,5% pour les nullipares et de 3,7% contre 1,9% pour les multipares (les femmes ayant déjà eu une césarienne ont été exclues de l’étude). Concernant l’admission de l’enfant dans un service de néonatalogie, une différence est apparue pour les nullipares mais pas pour les multipares. Quand les contractions commencent, rien ne sert de courir, il faut partir à temps.
Les souris chinoises au secours de l’infertilité masculine
Une poignée de souris saines ont été obtenues en laboratoire avec du sperme fabriqué à partir de cellules souches. Cette grande première, réalisée par des chercheurs chinois, a été saluée comme un pas considérable vers de nouveaux traitements contre l’infertilité. La création de gamètes à partir de cellules-souches est la seule façon de garantir un enfant génétiquement indemne de toute pathologie mais de garantir aussi cette absence de maladie génétique pour toute sa descendance. Ce qui n’est évidemment pas sans poser d’immenses questions éthiques.
Davantage de complication obstétricale après un traitement AMP
The National Center for Biotechnology Information
L’objectif de cette étude était de trouver un éventuel lien entre des traitements d’Assistance Médicale à la Procréation et une complication sévère au moment de l’accouchement. Le critère utilisé était celui du recours à une transfusion sanguine pour la parturiente après la délivrance. Pour les accouchements par voie basse comme pour les césariennes, les femmes ayant suivi un protocole d’AMP ont été plus nombreuses à nécessiter une transfusion sanguine. Les auteurs estiment qu’il faut donc poursuivre les recherches pour comprendre les facteurs de risque. Les auteurs ont pris en compte les facteurs démographiques et l’âge de la mère ne peut donc expliquer à lui seul ce différentiel.
Première transplantation d’utérus aux Etats-Unis
Les chirurgiens de la Clinique de Cleveland ont réalisé la première transplantation d’utérus américaine. Avant l’opération, des ovocytes de la patiente ont été prélevés pour réaliser ultérieurement une FIV. Il faudra attendre une année avant de pouvoir réaliser une grossesse. Et l’utérus sera enlevé quand la jeune femme ne souhaitera plus avoir d’enfants, pour lui éviter d’avoir à prendre des traitements anti rejet toute sa vie.
Le médecin qui a dirigé l’intervention est allé auparavant se former auprès des médecins suédois de l’Université de Göteborg, les seuls à avoir réussi une telle prouesse sur neuf patientes. Quatre d’entre elles ont pu donner naissance à des bébés, nés prématurés mais en bonne santé.
La cryopréservation des ovocytes efficace pour une conception post-cancer
La cryopréservation des ovocytes est une option efficace pour les femmes atteintes d’un cancer et soumises à des traitements altérant la fertilité. Le taux de naissance d’un enfant en vie est le même entre les patientes sans cancer ayant recouru à la cryopréservation et les patientes qui ont été traitées pour un cancer.
Le stress maternel joue sur la prématurité
Les auteurs de cette étude ont mesuré le taux de cortisol contenu dans les cheveux de femmes enceintes pour évaluer leur degré de stress (cet indicateur physiologique était complété par un questionnaire). Ils ont établi un lien entre ce niveau de cortisol, et donc le stress maternel, et l’âge gestationnel au moment de l’accouchement. En d’autre terme, le stress maternel a un réel impact sur la prématurité.
Résultats très prometteurs aux USA de la vaccination contre le HPV
Une étude américaine vient de montrer la baisse très marquée du taux de la prévalence du HPV chez les adolescentes et les jeunes femmes. Ce taux aurait en effet diminué de 64% pour les 14-19 ans et de 34% pour les 20-24 ans. Les auteurs se réjouissent d’autant plus de ces résultats que le taux de couverture du vaccin contre le HPV reste modéré aux USA, 40% des filles et 20% des garçons âgés de 13 à 17 ans (le taux de couverture français est bien plus bas, 16%, comme nous le signalons dans notre article sur la vaccination). « Une minorité de filles dans ce pays ont été immunisées mais nous voyons un impact en terme de santé public assez massif » a ainsi constaté le Dr Amy B. Middleman. Une autre experte se félicite même que le virus « soit plus efficace encore que nous ne le pensions ». «Lorsque les jeunes filles vaccinées deviennent sexuellement actives, elles ne transmettent pas le virus et protègent donc ceux qui n’ont pas été vaccinés ».
La protection fait tâche d’huile. Aux USA, les médecins généralistes promeuvent très peu le vaccin contre le HPV parce qu’ils seraient gênés d’évoquer le mode de transmission du HPV, qui est une MST. La frilosité française est due à des raisons bien différentes. Pour les très nombreux opposants au vaccin, qu’ils soient médecins ou parents, ce sont des raisons médicales qui sont essentiellement avancées (le vaccin serait inutile si le dépistage par frottis est bien mené et le vaccin présenterait des effets secondaires). On voit apparaître une ligne de démarcation très nette entre les pays qui l’ont adopté sans réserve et ceux qui restent très réticents (voir à ce sujet notre tour d’horizon des situations dans plusieurs pays de l’OCDE). D’ici quelques années, il sera intéressant de comparer internationalement les taux de survenue de cancer du col.
Education
Australie : pas assez d’hommes dans le secteur de l’éducation
L’Australie s’inquiète de la baisse du nombre d’hommes parmi les enseignants, notamment dans les petites classes. Seuls 4% des étudiants sont des garçons dans les cursus petite enfance. Un programme de soutien pour ces étudiants a été mis en place pour leur permettre d’échanger avec des enseignants du même sexe. Le promoteur de ce programme Martin Mills-Bayne explique cette quasi absence des hommes par une société encore rétrograde qui associe l’éducation des plus jeunes aux femmes et par la crainte des hommes d’être accusés de pédophilie. Les spécialistes déplorent cette situation, estimant dommageable pour les enfants de ne pas être confrontés à des expériences éducatives différentes permises par la mixité du corps enseignant. Certains plaident pour l’instauration de quotas au moment du recrutement. Mais le Ministère de l’Education y est opposé, estimant que son rôle en tant qu’employeur est d’organiser un recrutement au mérite sans discrimination, même positive.
Les facs européennes économiquement attractives pour les étudiants américains
De plus en plus de jeunes Américains quittent leur pays pour aller étudier en Europe. La principale raison n’est pas liée au fait d’optimiser son CV, elle est d’ordre économique. Les universités européennes pratiquent des frais d’inscription beaucoup moins élevés quand elles ne sont pas carrément gratuites. Certains intervenants de cet article mettent néanmoins en garde. Le coût du voyage additionné au logement et au fait que le visa étudiant ne permet pas forcément de travailler peut quand même revenir cher. Quant à la plus-value pour le CV, elle est à nuancer. Un employeur américain sera davantage séduit par la mention de Harvard que d’une université néerlandaise ou estonienne. Pour les étudiants les plus défavorisés, grâce aux bourses multiples, il semble tout de même économiquement plus plus simple de rester aux USA pour faire ses études.
Les « neuro-mythes » qui ont la vie dure chez les enseignants
Bon article de vulgarisation. L’auteur explique en substance que l’intérêt des enseignants pour les neurosciences est plutôt une bonne chose mais qu’il faut se méfier des assertions trop simples et toujours vérifier sur quelles preuves scientifiques elles reposent. Il passe en revue quatre « mythes » qui ont la vie dure dans les écoles. Le premier d’entre eux : 93% des enseignants anglais pensent que chaque enfant a sa propre façon d’apprendre basée sur un sens en particulier (certains seraient plus « visuels », d’autres plus « auditifs ») et que s’il adapte son enseignement aux préférences de l’élève, il sera plus efficace. C’est faux. La meilleure façon de faciliter l’apprentissage est de combiner les différentes approches. Quelques 5000 dollars ont été offerts à quiconque prouvera le contraire. Le deuxième mythe: « on n’utilise que 10% de son cerveau ». Aucun scientifique n’a jamais rien écrit de tel (et encore moins Einstein). Cette croyance scientifique est liée à une réalité psychologique (on ignore bien souvent de quoi on est capable). Le troisième mythe : selon qu’on utilise davantage son cerveau droit ou son cerveau gauche, la personnalité varie. Ce qui a conduit à une vision assez réductrice de l’être humain : « ah non toi tu as plutôt un cerveau gauche, tu ne seras jamais bon en maths ». Aucune aire spécifique du cerveau n’est responsable à elle-seule de la personnalité d’un individu. Le dernier : les jeux d’entraînement cérébral permettraient de muscler le cerveau et d’augmenter ses capacités cognitives. Aucune étude n’a pu démontrer que les performances réalisées dans un contexte ludique étaient transférables à une situation d’apprentissage classique. Ces jeux peuvent éventuellement présenter un intérêt pour les personnes atteintes d’Alzheimer mais rien n’a été prouvé pour des adultes en bonne santé.
Sortir de la loterie du diagnostic pour les élèves « à besoins particuliers »
Jonathan Rix, professeur et chercheur, spécialiste de l’inclusion scolaire, aborde dans ce texte la question des « enfants à besoins particuliers » et du diagnostic de leur trouble. C’est un thème très discuté en ce moment, qui a fait l’objet d’une conférence de comparaisons internationales organisée par le CNESCO, que nous avons résumée dans notre article « L’école française presque pour tous ». Jonathan Rix montre que vouloir à tout prix poser un diagnostic précis sur un enfant dans le cadre scolaire est inutile voire contre-productif. D’abord parce qu’il s’agit d’une loterie. D’une région à l’autre les critères d’évaluation et de catégorisation diffèrent énormément. Les professionnels qui font ces diagnostics ne sont pas à l’abri de conflits d’intérêts, parfois prompts à diagnostiquer un handicap pris en charge dans un centre où ils travaillent. Ensuite, poser le nom d’un trouble sur un enfant ne dit pas grand chose de ses besoins éducatifs. Il est plus utile, justement, de partir de la réalité de ses besoins, que d’un diagnostic artificiel. Jonathan Rix donne l’exemple des enfants porteurs de trisomie 21. Qui ne vont pas tous présenter les mêmes capacités ou les mêmes difficultés. Il l’assure, sur le terrain, les enseignants ont davantage besoin qu’on leur donne des outils pour enseigner à des enfants « qui ont besoin de support pour construire une relation sociale » que d’outils pour enseigner à des enfants déclarés autistes.
L’école à la maison en très nette hausse en Australie
Le nombre de familles choisissant de déscolariser leurs enfants est en nette augmentation en Australie. Sans qu’il soit vraiment possible pour le moment d’évaluer les apprentissages de ces enfants. Une étude montre qu’ils obtiennent de bien meilleurs résultats aux tests standards que les élèves scolarisés. Mais une chercheuse a nuancé ces performances, expliquant que très peu de ces enfants sont soumis aux tests nationaux et qu’il faudrait se baser sur d’autres critères pour évaluer l’impact de ces méthodes. Elle rappelle que les « home schoolers » regroupent des approches très différentes entre d’un côté des parents qui font l’école à la maison, avec un programme, voire des cours par correspondance, et des parents qui laissent leurs enfants totalement libres d’apprendre par eux-mêmes. Elle fait aussi une distinction entre les familles venues à cette déscolarisation par choix et celles qui ont fini par fuir l’école, inadaptée au profil particulier de leur enfant.
Laisser les enfants bouger pour apprendre leur poésie
Une étude néerlandaise montre que bouger n’est pas seulement bon pour la santé des enfants mais aussi pour leur cerveau. Ils développeraient de meilleures capacités en mathématiques et en orthographe lorsqu’ils remuent en apprenant.
L’éducation, nouvelle priorité de la banque mondiale
Le prochain rapport de la banque mondiale, qui sera publié en 2018, le « world Development Report » 2018, sera consacré à l’éducation et s’intitulera « Réaliser la promesse de l’éducation pour le développement ». Sur les 25 dernières années, si tous les pays n’ont pas atteint le taux de 100% d’une population terminant un cycle d’enseignement primaire, de nombreux pays, notamment en Afrique subsaharienne, ont réalisé de très nets progrès. Le nouveau défi est désormais le suivant : s’assurer que la scolarisation garantit les apprentissages. Dans plusieurs pays à faibles revenus, beaucoup d’enfants n’ont pas acquis les compétences de bases même après être allés à l’école et beaucoup d’employeurs se plaignent que les employés manquent de compétences. Pour la banque mondiale, le but est aujourd’hui de s’assurer que l’éducation sera économiquement productive. On peut aussi espérer qu’elle permette la formation de citoyens libres et éclairés et l’émancipation des femmes, en passant. La Banque mondiale va en tous cas mettre l’accent sur l’éducation précoce et les nouvelles technologies.
Gagner la confiance des familles pour mieux aider les enfants
Tracy Towrow est « conseillère parentale » dans une école primaire de Londres. Ces professionnels sont présents dans certains établissements anglais pour accompagner les parents et leur permettre de soutenir au mieux leurs enfants à l’école. Elle explique comment elle travaille avec les familles en difficulté, avec les enfants confrontés à des situations de violences économiques ou domestiques, avec des parents qui eux-mêmes ont des souvenirs lointains ou négatifs de leur propre scolarité et peuvent considérer, dans un réflexe de défense, qu’ils n’ont pas besoin d’aide.
Tracy Towrow se poste le matin à la porte de l’école pour accueillir les enfants et met un point d’honneur à identifier tous les parents. Elle va les voir chez eux, considérant qu’il est plus facile d’engager une conversation dans leur environnement, loin des oreilles indiscrètes. Elle les amène à parler de choses anodines, de leur organisation le matin par exemple, puis aborde ensuite les sujets plus sensibles. Elle essaie toujours d’évoquer quelques points positifs au sujet de l’enfant afin de ne pas apparaître comme une menace. Elle se met d’accord avec les parents sur les objectifs à atteindre et en discute très régulièrement avec eux. Il peut lui arriver d’aller chercher l’enfant chez lui le matin et de marcher jusqu’à l’école avec la famille. Elle organise également des séances de soutien personnalisé avec l’enfant au cours desquelles elle échange avec lui à partir de jeux de cartes ou de marionnettes. Dans cette école, tous les adultes connaissent les problématiques de chaque enfant. Dans chaque classe, un livre de « vulnérabilité » permet aux enseignants et au personnel de notifier les inquiétudes qu’ils peuvent avoir. Sur l’heure du repas, Tracy Towrow offre une session de « temps calme » où chaque enfant peut venir dessiner et discuter, de ce qu’ils ont fait le week-end, de la dernière leçon qu’ils ont apprise, ou des difficultés familiales.
Débat sans fin autour des toilettes pour les élèves transgenres
C’est apparemment un sujet très tendu aux Etats-Unis. L’Etat du Dakota du Sud a adopté une loi imposant aux élèves des écoles publiques d’utiliser les toilettes et salles de douche correspondant à leur sexe biologique, défini comme les chromosomes et l’anatomie identifiés à la naissance. Ce qui signifie que les écoles devraient créer des sanitaires spécifiques pour les personnes transgenres, dont le genre ne correspond pas au sexe de naissance. Les personnes transgenres ont alors crié à la discrimination. Elles veulent pouvoir utiliser les toilettes qui correspondent à l’identité sexuelle dont elles se revendiquent et pas des sanitaires pour un « troisième sexe ». Le parlementaire républicain à l’origine de cette loi explique qu’il ne veut pas que ses «quatre filles prennent leur douche avec des gens qui anatomiquement sont des garçons ». En 2014 le Département de l’Education pour les droits civils a interdit la discrimination à l’encontre des personnes transgenres, considérant que leur interdire l’accès aux toilettes de leur choix était une violation de la loi. Une école, qui a mis à disposition des toilettes pour un élève transgenre a expliqué qu’elle devait aussi se soucier de l’intimité de ses 12.000 autres étudiants. A Charlotte, une loi a au contraire été votée pour permettre aux transgenres d’utiliser les toilettes de leur choix. A la Maison Blanche, dans de nombreux musées et administrations publiques, la signalétique des sanitaires est « sexuellement neutre », il n’est plus fait de distinction entre les toilettes hommes et femmes.
Les élèves issus des minorités ethniques sur-représentés dans les structures de soutien scolaire
Le Département de l’Education américain souhaite que chaque Etat utilise une méthodologie standardisée pour identifier une éventuelle sur-représentation des élèves des minorités ethniques dans les services d’éducation spécialisée, c’est à dire le taux d’élèves qui font l’objet de mesures disciplinaires ou sont scolarisés en dehors du cursus général. « Nous avons l’obligation morale et civique de nous assurer que chaque étudiant a une chance de réussir, quelque soit son background ou son éventuel handicap, a posé John King, responsable du département de l’Education. Les chiffres que nous voyons montrent clairement que nous ne respectons pas l’esprit de la loi. Il est important d’identifier exactement les zones scolaires où cette sur-représentation des difficultés parmi les jeunes des minorités ethniques est manifeste, non pas pour blâmer les responsables mais pour donner une possibilité aux différents acteurs de prendre du recul et de repenser la façon dont ils dispensent de l’aide aux jeunes qui sont en difficultés scolaires ». L’idée est d’identifier les secteurs où des interventions précoces sont nécessaires.
Une mobilisation mondiale pour le maintien de la scolarisation des enfants réfugiés
En Syrie ou en Irak, les écoles sont en ruines, les professeurs en fuite et les bibliothèques en feu. La scolarisation des enfants dans ces pays est devenue un vrai challenge qui suscite de nombreuses initiatives. Comme l’écrit l’auteur, Gordon Brown, l’ancien Premier Ministre anglais, « si les 58 millions d’enfants sur la planète qui vivent dans des zones de conflit ne peuvent pas aller à l’école, alors l’école doit venir jusqu’à eux ». Avec l’aide, notamment, des nouvelles technologies. L’agence norvégienne pour le développement et la coopération vient par exemple de lancer un grand concours « eduapp4Syria » pour concevoir une appli qui permettra de développer les apprentissages fondamentaux en langue arabe ainsi que le bien-être des enfants réfugiés de moins de dix ans. Au Liban, une ONG propose aux réfugiés syriens de donner des cours d’arabe. Un programme conjoint entre la Silicon Valley et l’UNICEF permet à de jeunes réfugiés d’apprendre à coder. L’Union européenne planche sur des cours en ligne pour préparer les réfugiés syriens à intégrer des universités jordaniennes ou libanaises. Mark Zuckerberg a annoncé de son côté qu’il allait travailler avec le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies pour permettre l’accès à internet de tous les réfugiés.
L’auteur conclut en rappelant que la destruction de la bibliothèque d’Alexandrie en 48 avant Jésus Christ n’a pas amené les hommes à retourner dans leurs cavernes. Même quand les lieux du savoir sont physiquement détruits, le désir d’apprendre reste intact.
L’Inde se préoccupe elle aussi de scolarisation précoce
Les spécialistes indiens mettent à leur tour le focus sur l’éducation précoce, estimant que les « six premières années de la vie d’un enfant durent toute une vie ». Un séminaire national a bordé cette thématique, qui constitue un enjeu considérable dans la mesure où il y aurait en Inde 164 millions d’enfants de moins de six ans. Les organisateurs de ce séminaire constatent une augmentation inquiétante de la délinquance juvénile et un taux de suicides jamais atteint chez les jeunes. Ils déplorent également que l’attention des autorités soient depuis des années axées sur l’enseignement supérieur. La question des moins de six ans a totalement été laissée de côté et il existe très peu de personnel formé à cette question.
Pediatrie
Gérer l’opposition de son enfant
Association Américaine de Pédiatrie
L’association américaine de pédiatrie délivre des conseils aux parents sur son site web. Elle explique notamment comment sortir de situations d’opposition avec de jeunes enfants et fait un rappel : à l’âge de 18 mois un enfant peut comprendre un ordre composé d’une étape (« pose la tasse sur la table »), à 4 ans il peut suivre une directive composée de trois étapes. Premier conseil : si vous estimez que votre enfant ne vous écoute pas, interrogez vous d’abord sur son temps de sommeil, la qualité de son alimentation et la quantité d’exercices physiques. «Ces trois éléments peuvent avoir un réel effet sur le comportement des enfants », explique John Duby, un pédiatre spécialiste du développement et des troubles du comportement. Lequel donne ensuite des conseils très concrets : identifier ce qu’on attend de son enfant, l’expliquer avec des instructions courtes, agir toujours de la même façon et récompenser un comportement positif, mettre en place une sanction systématique en cas de désobéissance, adopter un discours positif quand le comportement redevient correct ». Il est aussi important d’éviter de changer plus d’un comportement à la fois. Le Site de l’AAP précise aussi que les enfants manifestent beaucoup d’opposition lorsque le parent est stressé ou si les deux parents sont en désaccord sur le plan éducatif. Si le problème dure plus de six mois, l’AAP engage les parents à consulter leur pédiatre s’ils s’interroger sur une expérience potentiellement traumatisante ou s’ils suspectent un retard de langage. Ce petit article sur le site d’une instance représentative des pédiatres américains est un exemple de la différence d’approche avec la France sur ces questions. Notamment le fait que l’opposition durable d’un enfant est perçu outre-atlantique comme un trouble du comportement, ce qui ferait bondir nombre de spécialistes français.
Les Anglais réclament l’extension de la vaccination contre la méningite B
Une pétition réclamant l’extension de la vaccination contre la méningite B à tous les enfants de moins 11 ans a recueilli 600.000 signatures en Angleterre, un record jamais atteint jusqu’à présent. A l’origine de ce texte, deux cas d’enfants atteints par la maladie, une petite fille de deux ans décédée et le fils d’une star du rugby, sauvé in extremis. Les photos insoutenables de la petite Faye Burdett ont provoqué un électro-choc dans le pays et un mouvement de panique chez les parents anglais qui ont pris d’assaut les lignes de téléphone des services de santé pour avoir des renseignements et obtenir un vaccin.
L’Angleterre est le premier pays au monde à avoir introduit en septembre dernier le vaccin contre la méningite B dans son calendrier vaccinal. Les enfants reçoivent trois doses, entre deux mois et un an. Les pétitionnaires réclament une protection vaccinale pour les enfants plus âgés. Une demande qui n’est pas soutenue par le corps médical, y compris par les instances qui ont milité pour l’introduction du vaccin. D’abord parce qu’on a peu de recul sur l’efficacité du vaccin, l’Angleterre est une zone de test en temps réel. Ensuite parce que les enfants les plus à risque sont les moins de deux ans et que la balance bénéfice-risques n’amène pas à opter pour une extension de la couverture vaccinale. En France le Haut Conseil de la Santé publique recommande le Bexsro dans certaines situations très particulières. Pour des professionnels travaillant sur le méningocoque, pour les personnes souffrant de déficits immunitaires spécifiques et pour les enfants de certains départements qui constituent des bassins d’épidémies, la Somme, la Seine-Maritime et les Pyrénées-Atlantiques.
Alerte sur les filles atteintes de TDAH
Article en français
Marie-Claude Guay, professeure de psychologie et neuropsychologue, alerte sur le sous-diagnostic dont les filles souffrant de TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) font l’objet. Les tests de détection ont été élaborés à partir d’échantillons essentiellement masculins. Lorsqu’on les fait passer aux filles, elles ne remplissent pas les critères permettant de poser le diagnostic. Ce qui ne signifie pas qu’elles ne souffrent pas de ce trouble. Les symptômes sont différents et tout autant, sinon plus, invalidants, affirme la spécialiste. « La fille qui a un TDAH, honnêtement, pendant des années, on s’en est foutu complètement », lâche-t-elle. La journaliste résume ainsi l’explication : « Tous s’entendent sur la raison : les filles ont en général moins la bougeotte que les garçons. Elles ont aussi moins tendance à être opposantes. Bref, elles dérangent moins. » La journaliste fait aussi un développement sur la femme adulte : « Il n’est pas rare qu’une femme reçoive un diagnostic de TDAH à l’âge adulte seulement. L’arrivée des enfants – et la dure conciliation travail-famille – est une étape charnière». « C’est souvent là qu’on voit des gens qui ont un TDAH, mais qui arrivaient à compenser avant, venir cogner à nos portes en disant : j’ai besoin d’aide », constate la Dre Annick Vincent.
« Les adultes qui ont un diagnostic de TDAH, leur problématique, c’est le côté organisationnel, le côté gestion, la paperasse, poursuit Annick Vincent. Et, souvent, sur une base culturelle, le rôle de la femme, c’est le côté organisationnel. Si, dans ton rôle de parent, tu es celui sur lequel repose l’organisation familiale, c’est là que tes symptômes de TDAH deviennent plus invalidants. » Les adultes atteints d’un TDAH peuvent développer des symptômes d’épuisement, d’anxiété, de dépression, même. Le syndrome de l’imposteur est fréquent chez eux.
Pour lutter contre la malnutrition, les protéines plutôt que les micronutriments
Une étude publiée dans le journal Ebiomedicine affirme que les enfants des pays en voie de développement souffrent d’un déficit de protéine et qu’il est donc important, pour lutter contre la malnutrition, de leur apporter une alimentation riche en protéine, telle que le lait, la viande ou le lait de soja. Cette assertion vient contre-dire le principe en vigueur depuis les années 70 pour lutter contre la malnutrition : celui d’une supplémentation en micronutriments. « Aucun enfant de moins de deux ans ne devrait être sous-alimenté. Les dommages causés au cerveau sont irréversibles et l’enfnat est exposé à des conséquences durables, estime l’auteur. Pour fournir une alimentation de haute qualité qui règlerait ce problème, cela coûtera entre 125 et 150 dollars par enfant ».
Les professionnels de la petite enfance québécois vent debout contre le gouvernement
Article en français.
Les « intervenantes en petite enfance » québécoise sont vent debout contre les coupes budgétaires réalisées depuis plusieurs mois par le gouvernement. Elles reprochent notamment aux autorités d’inciter les parents à s’orienter vers des crèches privées alors qu’elles n’ont « ni les standards de qualité ni les standards de sécurité » des structures publiques.
Asthme : délivrer plutôt que prescrire les médicaments à la sortie de l’hôpital
Cette étude américaine montre qu’il est plus efficace (et dans un deuième temps plus économique) de délivrer le traitement anti-asthmatique en milieu hospitalier à la famille dont l’enfant a été admis pour une crise d’asthme plutôt que de donner une ordonnance aux parents pour qu’ils aillent acheter le traitement à la pharmacie du coin. Les enfants qui quittent l’hôpital avec leurs médicaments en main, et après avoir bénéficié des conseils des médecins et des pharmaciens hospitaliers, retourneraient moins souvent aux urgences pour des crises graves que les enfants dont les parents sortent juste avec une ordonnance.
Asha, le bébé réfugié qui mobilise les Australiens
En Europe, l’image du petit Aylan avait créé un électro-choc sur la question des migrants. En Australie c’est le cas d’Asha, bébé népalais, qui a suscité un mouvement de soutien aux migrants. La petite fille a été admise par un hôpital de Brisbane après qu’elle a été gravement brûlée par de l’eau bouillante sur l’île de Nauru. Les demandeurs d’asile sont maintenus dans des centres d’accueil situés sur des îles au large des côtes australiennes. La petite fille a dû être acheminée sur le continent en raison de la gravité de ses blessures. Une fois soignée, elle devait être ré-acheminée avec sa mère sur l’île de Nauru. Les médecins, opposés à ce que l’enfant retourne sur l’île en raison de conditions de vie inappropriées pour de jeunes enfants, ont refusé de la laisser sortir. Ils craignaient que les services de l’immigration ne viennent chercher le bébé et sa mère au sein même de l’hôpital. Des manifestations de soutien ont eu lieu quotidiennement pendant dix jours devant l’établissement. Le gouvernement australien a finalement accepté que la petite fille et sa mère rejoignent un centre communautaire local et les médecins ont donc laissé la petite fille sortir.
Les enfants vulnérables premières victimes des coupes budgétaires
British Medical Journal The Lancet
Depuis cinq ans, les « centres pour enfants » anglais, qui mettent à disposition des familles des aires de jeux et des séances d’accompagnement à la parentalité, sont soumis à des coupes budgétaires renouvelées. Nombre d’entre eux sont menacés de fermeture. Des chercheurs ont souligné que ces coupes budgétaires constituent avant tout une menace pour les 20% de familles les plus défavorisées. Ils ont ainsi montré que les difficultés d’interactions parents-enfants étaient significativement réduites dans les centres qui étendent leurs services et moins dans ceux qui les réduisent. Ces familles passent plus de temps dans les centres que les familles plus aisées. Elles ont moins tendance à recourir à d’autres services. Les auteurs concluent : « Plus les centres pour enfants seront financés, plus ils pourront réduire le fossé lié à la pauvreté et aux inégalités ».
De son côté le Lancet relaie le rapport de la commission parlementaire en charge des questions de santé qui dresse un constat assez accablant de la situation des enfants pauvres et demande que le gouvernement renoue avec un objectif ambitieux de lutte contre la pauvreté des plus jeunes.
Les pédiatres aux premières loges pour accompagner les enfants perturbés par les vagues d’attentats
Quelques extraits de cet éditorial d’un pédiatre américain, David J. Schonfeld, dans le JAMA, au sujet de la prise en charge par les pédiatres des effets des attentats sur les jeunes enfants :
« Les pédiatres et la communauté médicale en général n’ont pas le sentiment qu’ils doivent se préoccuper des problématiques sociétales. Pourtant il est de notre mission de nous saisir des thèmes sociaux et politiques quand ils compromettent la santé, la sécurité et le bien-être des enfants. (…)Nous devons aider les enfants et leurs familles à affronter des événements aussi dramatiques que les attentats. Ce que nous pouvons faire par exemple, c’est promouvoir auprès d’eux la capacité de résilience. Même si les enfants sont suffisamment chanceux pour ne pas être touchés de près par ces événements, ils en entendent parler et ça rend le monde moins sûr à leurs yeux. On peut conseiller les parents sur la façon de répondre aux questions des enfants, de façon honnête mais soutenante.(…) La plupart des pédiatres ne sont pas formés pour apporter un soutien psychosocial, ils ont très peu de temps dans leur pratique quotidienne pour le faire et ne sont pas rémunérés pour ce service supplémentaire. Mais j’ai le sentiment que s’ils se sentaient plus qualifiés et efficaces ils se lanceraient davantage. »
L’Association américaine de pédiatrie a déjà publié un guide pour les praticiens pour les aider à accompagner un enfant confronté à une catastrophe naturelle, ou à la crise économique. L’auteur plaide pour une politique de soins qui irait au-delà du simple constat de l’impact sur le long terme des traumatismes de l’enfance et qui mettrait à disposition des pédiatres des conseils pratiques.
Jouer, le job le plus important des enfants
Cet article du JAMA fait le point sur l’importance du jeu dans le bon développement des enfants, qu’il s’agisse du cerveau et des apprentissages, du développement physique et des compétences sociales, incluant le langage et la communication. Toutes les modalités de jeu sont bénéfiques, qu’il s’agisse de jouer avec d’autres enfants, seul ou avec un adulte. L’auteur fait un focus spécifique su rle développement du langage. « La quantité et la fréquence des séquences de mots prononcés par le parent à son enfant dans les premières années et un facteur clé du développement du langage ». L’exposition à la télévision a un impact négatif sur ce développement car elle limite les interactions parents-enfants. La lecture de livre est au contraire positive. Quant aux jeux, il a été montré que les jeux traditionnels, sur le modèle des puzzles ou des cubes à empiler, induisent davantage d’interactions verbales que les jeux électroniques sonores et lumineux.
Donner de la vitamine D aux enfants allaités après un an
Le risque d’un déficit en vitamine D augmente progressivement chez les enfants qui continuent d’être allaités au sein, même quand ils consomment des aliments solides. Les auteurs recommandent donc que ces enfants soient supplémentés en vitamine D.
Des petites cuillères de sucre sur les canettes de soda pour mieux réaliser ce que les enfants avalent
Un association anglaise milite pour une nouvelle signalétique sur les canettes et bouteilles de soda. Plutôt que d’indiquer la teneur en sucre par une quantité en grammes, il serait plus parlant pour les parnets de l’indiquer en nombre de petites cuillèes de sucre. Un jeune enfant ne devrait pas manger plus de 19 grammes de sucre par jour, ce qui équivaut à 5 à 7 petites cuillères. Or, une canette de coca-cola équivaut à 9 petites cuillères. Les boissons énrgétiques à….20. Les enfants anglais sont les plus gros consommateurs de sodas en Europe. 12% des enfants de 3 ans ont une hygiène dentaire qui laisse à désirer.
Alimentation : en finir avec le club des chipoteurs
Plusieurs lecteurs du New York Times ont réagi à l’article écrit par une doctorante en sociologie de Harvard quelques jours plus tôt au sujet des parents pauvres et de leurs difficultés à donner une alimentation saine et variée à leurs enfants. Ayant réalisé une étude fouillée sur le sujet, elle explique que les parents défavorisés qui se heurtent, comme les autres, à des enfants difficiles refusant de manger des légumes verts ou de goûter de nouvelles saveurs, estiment qu’ils ne peuvent se payer le luxe de jeter la nourriture. Chaque repas acheté doit être consommé. De guerre lasse ils finissent donc par se rabattre sur les aliments dont ils sont certains qu’ils ne seront pas gâchés, hamburgers, nuggets, pizzas. Face à ce constat, Will Wilkoff, pédiatre à la retraite, auteur d’un livre sur le sujet, répond que la plus grande erreur des parents est de ne pas faire confiance au pouvoir de la faim. « Un enfant ne se laisse pas mourir de faim lorsqu’on lui propose un régime alimentaire équilibré », écrit-il. Ne chercher que des aliments dont on est sûr que l’enfant acceptera de manger est contre-productif, et mauvais pour la santé.